La rétention urinaire se définit comme l’incapacité de vider partiellement ou totalement sa vessie. C’est une retenue d’urine. La personne qui en est atteinte n’arrive pas à uriner ou n’arrive pas à vider complètement sa vessie. Non traitée, cette pathologie peut générer des infections urinaires voire des reflux (l’urine remontant dans les reins et les endommageant).

La rétention urinaire touche aussi bien les hommes que les femmes, mais ses causes et symptômes peuvent varier selon le sexe, l’âge ou la pathologie.

Symptômes de la rétention urinaire


Outre l’incapacité d’uriner, la rétention urinaire peut se manifester de différentes manières.

  • Une gêne, pression ou douleur plus ou moins forte dans la région pelvienne
  • Une difficulté à débuter la miction
  • Un flux léger ou irrégulier
  • Devoir fournir des efforts importants pour vider la vessie
  • Un besoin fréquent d’uriner (pollakiurie), parfois même de nuit (nycturie)
  • Avoir envie d’uriner mais pas ou peu de flux lors du passage aux toilettes
  • Avoir encore envie d’uriner après une miction alors que le flux d’urine s’est arrêté
  • Ne pas sentir qu’on a besoin d’uriner alors que la vessie est pleine (avec parfois comme résultat une incontinence avec ou sans douleur lorsque la vessie déborde)

Causes de la rétention urinaire


La rétention urinaire la plus courante est celle liée à l’âge et peut être soit d’ordre musculaire (les muscles nécessaires à la miction ne sont plus aussi compétitifs), soit d’ordre neurologique (les messages entre la vessie et le cerveau circulent moins bien).

Dans le même ordre d’idée, les causes autres de la rétention urinaire sont soit « mécaniques » ou obstructives (un problème de plomberie, de tuyau), soit « électroniques » et non-obstructives (un problème de message).

Exemples de causes mécaniques à la rétention urinaire

  • Des calculs rénaux ou urinaires
  • Une tumeur cancéreuse qui obstrue l’écoulement de la vessie ou qui gêne le fonctionnement musculaire d’expulsion
  • Un élargissement de la prostate qui bloque la vessie et/ou l’urètre
  • Une blessure ou des séquelles suite à un accident, une opération chirurgicale ou un accouchement

Exemples de causes neurologiques à la rétention urinaire

  • Un Accident Vasculaire Cérébral
  • La Sclérose En Plaques
  • La maladie de Parkinson
  • Une tumeur cérébrale
  • Le diabète (qui peut abimer les nerfs de la vessie)
  • Le Spina Bifida (malformation de la colonne vertébrale apparue lors du développement fœtal)
  • Une atteinte des fonctions nerveuses suite à une blessure, une anesthésie ou la prise de médicaments

Prévention de la rétention urinaire


Dans certains cas, la prévention peut empêcher le développement de la rétention urinaire ou aider à empêcher que la situation ne s’aggrave. La première étape est, comme bien souvent, l’hygiène de vie. Celle-ci passe par une bonne hydratation (entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour), une alimentation riche en fibres et protéines, ni trop salée, ni trop sucrée, et un nettoyage régulier mais doux des parties génitales.

Il faut également s’écouter et aller aux toilettes dès que le besoin s’en fait ressentir. Si le besoin se manifeste rarement, tentez d’uriner régulièrement tout de même, pour éviter que l’urine ne s’accumule dans la vessie.  Cette dernière s’habituerait sinon à retenir des volumes importants de liquide et serait d’autant plus exposée aux risques d’infection.  

Lors de la miction, efforcez vous de vider complètement votre vessie, toujours pour limiter l’accumulation d’urine et les facteurs d’infection. Cet effort de vidange est de plus un premier exercice musculaire pour votre pelvis. Vous pouvez le combiner avec d’autres exercices de renforcement du plancher pelvien (exercices de Kegel) tels que l’interruption de miction (interrompre le flux quelques secondes) ou des contractions de la zone pelvienne en dehors des mictions. L’objectif est de renforcer tous les muscles de la zone et donc ceux impliqués dans la rétention et l’évacuation des urines.

Solutions à la rétention urinaire


Les différentes techniques de prévention font partie des premières solutions à la rétention urinaire. Un rééquilibrage alimentaire et des exercices effectués pendant en et en-dehors de vos passages aux toilettes peuvent améliorer la situation. Vous pouvez entrainer votre vessie et/ou remuscler les muscles impliqués.

La chirurgie pourra être considérée en cas d’obstruction ou pour réparer des muscles et canaux endommagés. Chez l’homme, une ablation partielle ou totale de la prostate permettra de libérer de l’espace dans la zone pelvienne et éventuellement supprimer une pression sur l’urètre voisin.

Des traitements médicamenteux peuvent être prescrits pour contrecarrer les effets d’une maladie dont la rétention urinaire est un des symptômes ou conséquences. Certains médicaments agissent directement sur l’obstruction ou sur les muscles.

La neuromodulation sacrée est une solution envisagée quand les options mentionnées ci-dessus ne donnent pas les résultats escomptés. Un neurostimulateur est alors implantée à proximité des nerfs sacrés pour une stimulation électrique ciblée.

En attendant que les traitements soient mis en place ou effectifs, ou dans le cas d’une rétention urinaire permanente, votre médecin pourra vous prescrire un dispositif de sondage urinaire. Il est constitué d’un fin cathéter qui est introduit dans l’urètre jusqu’à la vessie et d’une poche de récupération des urines. Selon les cas, la sonde sera réintroduite à chaque sondage ou fera partie d’un dispositif pérenne.

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